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Nord-Ouest Cap Seine et Interface deviennent NatUp

« Idéalement situés entre Paris et Rouen, nous sommes à la fois proches du plus grand bassin de consommation de France et proches du plus grand bassin d'exportation », se félicite Jean-Charles Deschamps (à dr.), président de NatUp, au côté du DG Patrick Aps. © J.-F. LANGE

Les deux coopératives ont validé le processus de fusion au travers de la création de la nouvelle entité, « NatUp », vendredi 7 décembre à Évreux (Eure), lors des assemblées générales des deux structures.

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Contraction de « Nature » et de « up », NatUp est la nouvelle entité créée par Cap Seine et Interface et qui regroupera désormais les deux coopératives. L'annonce a été faite le vendredi 7 décembre à l'issue des assemblées générale des deux structures qui ont permis de valider le processus de fusion annoncé officiellement le 23 février dernier. L'équipe dirigeante de Cap Seine, composée du président Jean-Charles Deschamps et du directeur Patrick Aps, est reconduite à la tête du nouvel ensemble dont le siège sera situé dans les locaux actuels de Cap Seine, à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime).

« À l'origine, c'est Interface céréales qui s'est rapprochée de nous, retrace Patrick Aps. L'entreprise se trouvait très exposée aux activités de collecte et d'approvisionnement. La collecte est sensible à la volatilité des prix et des rendements, tandis que le modèle de l'approvisionnement est attaqué et torturé de toute part. Dans ce contexte, Interface céréales souhaitait apporter à ses adhérents ??scopeurs'' (rotation colza-blé-orge pour simplifier, NDLR) davantage de résilience en misant sur la diversification. L'entreprise s'est ainsi tournée vers nous pour construire un projet commun. Mais Interface aurait très bien pu continuer sa route sans nous. Nos deux entreprises vont bien. »

Quatre régions opérationnelles

Ce rapprochement est cohérent également d'un point de vue territorial. « Les deux territoires se complètent idéalement », fait remarquer Cap Seine, avec des potentiels agronomiques remarquables. « Par ailleurs, entre Paris et Rouen, nous sommes à la fois proches du plus grand bassin de consommation de France et proches du plus grand bassin d'exportation, avec la Seine au milieu », souligne Jean-Charles Deschamps, qui estime que le nouvel ensemble a un rôle à jouer pour mieux profiter de sa situation privilégiée.

D'un point de vue opérationnel, le territoire de NatUp est divisé en quatre grandes régions, comme auparavant chez Cap Seine. Cependant, les régions ont été revues et modifiées pour s'étendre au nouveau périmètre agrandi. « Sachant qu'une grande partie (la moitié, NDLR) du territoire d'Interface était commun avec celui de Cap Seine, nous n'avons pas voulu créer une région qui reprenne l'ancien territoire d'Interface », détaille Jean-Charles Deschamps.

Un CA consolidé de 1,2 milliard d'euros

Le nouvel ensemble représente 7 000 agriculteurs, dont 5 000 adhérents actifs. Il regroupe 1 550 salariés sur huit départements (27, 28, 60, 61, 76, 78, 80, 95), pour une collecte totale de 2,2 millions de tonnes, 1,4 Mt de capacité de stockage et un chiffre d'affaires consolidé 2017-2018 de 1,2 milliard d'euros.En 2017-2018, le groupe Cap Seine a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 862 millions d'euros, en hausse de 8 %. L'activité portant sur les nouvelles valorisations du lin monte en puissance avec 24 M€ de chiffre d'affaires dégagé en 2017-2018. Finalement, le résultat net consolidé de Cap Seine atteint 10,7 millions d'euros. À noter que pour la première fois depuis la reprise, l'activité de légumes cuits sous vide (Lunor) atteint l'équilibre financier.

Alexis Dufumier

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